Dardenne

En mars 2017, les entreprises MECALUB et NIBSO reprennent l’entreprise DARDENNE, spécialisée dans la mécanique de précision. Nous avons posé quelques questions à Nicolas BAIJOT, son nouveau dirigeant. Voici son avis sur l’achat d’entreprise

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours et votre motivation pour reprendre une entreprise ?

J’ai une formation d’Ingénieur Civil Électricien et Mécanicien et j’ai toujours été attiré par l’industrie.

Pendant la première partie de ma carrière, j’ai toujours occupé des postes liés à la production : ingénieur process puis responsable de production chez Splintex (industrie automobile), directeur de production chez Hexcel Composites (aéronautique), directeur industriel pour le Groupe Schréder (éclairage public).

Ce qui m’intéresse par-dessus tout c’est de relever des défis techniques ou économiques en équipe.

Malgré cela, j’ai toujours eu le rêve d’avoir ma propre société dans le domaine de la mécanique et ce rêve s’est réalisé en 2013 avec la reprise d’une première société, les Etablissements Wouters, puis ensuite avec la reprise cette année de la société Dardenne.

Quelle est l'activité de la société que vous avez reprise ?

La société Dardenne fabrique en sous-traitance des pièces mécaniques de très haute précision pour des donneurs d’ordres actifs dans les secteurs de l’aéronautique, de l’aérospatial ou de la défense.

Pourquoi vous êtes-vous orienté vers cette cible ?

Je connaissais déjà la société : sa réputation, son parc machine, son personnel qualifié. Son domaine d’activité était totalement compatible et en synergie avec notre première société. Après une première rencontre avec le cédant, nous nous sommes rendus compte que nous avions également des valeurs et une vision communes pour le futur de la société, ce qui a grandement facilité le processus de reprise.

Comment avez-vous vécu l'ensemble de ce processus de reprise ?

Sereinement car il est apparu très vite que les 2 parties souhaitaient vraiment que l’opération aboutisse.

Et il s’agissait pour moi de la seconde opération de ce type, j’étais donc déjà un peu habitué aux différentes phases du processus.

Comment se sont déroulées les négociations sur le prix ?

Après s’être entendu sur le périmètre de l’opération, chaque partie a effectué un exercice de valorisation et nous avons ensuite confronté les chiffres jusqu’à tomber d’accord sur un prix et quelques conditions principales. Cela a pris quelques semaines à peine.

Quid du financement ?

Pour cette opération, le montage financier comprend un apport propre et un endettement bancaire.

Cela n’a pas été difficile de trouver un partenaire bancaire car d’une part nous avions déjà réalisé une opération de ce type avec succès et d’autre part le rating de la société Dardenne est excellent. Nous avons donc plutôt eu l’embarras du choix et le luxe de pouvoir mettre plusieurs banques en concurrence.

Quels conseils donner à ceux et celles qui souhaitent se lancer dans l’aventure ?

Avant tout, il faut très bien se connaitre et être bien entouré. A la vitesse ou le monde évolue de nos jours, il est impossible pour une seule personne de maîtriser tous les domaines : finance, droit des affaires, vision stratégique, connaissances techniques, gestion du personnel, contraintes administratives et légales, etc… Il faut donc pouvoir compter sur les bonnes personnes, qui compensent vos faiblesses, pour mettre toutes les chances de votre côté.

Ensuite, la vie d’une société n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut donc toujours se remettre en question, s’adapter, revoir ses plans pour continuer à avancer. C’est sans doute ce qui rend l’expérience tellement intéressante : il n’y a jamais de routine.

Quelle a été la plus-value de COPILOT dans le processus ?

D’une part, COPILOT est intervenu constamment pour communiquer et expliquer à chaque partie les limites de l’autre. Cela a permis de maintenir un climat de confiance pendant tout le processus.

Ensuite, lorsque l’accord verbal était conclu ,COPILOT est intervenu comme conseil du cédant, en collaboration avec notre avocat, pour trouver des compromis acceptables par les 2 parties dans la phase de rédaction de la convention de cession. C’est un travail juridique fastidieux mais incontournable pour une telle opération.

COPILOT était mandaté par le cédant et son rôle était avant tout de défendre ses intérêts mais cela ne s’est jamais fait au détriment de nos intérêts. COPILOT a joué son rôle avec l’objectif permanent que l’opération se réalise.