Go Travaux côté acheteur

Rencontre avec Réginald Soubry (47 ans), propriétaire depuis début 2018 de la société M&J Concept, qui développe diverses plateformes web dont GO TRAVAUX, l’interface entre les professionnels du bâtiment et les particuliers qui souhaitent faire des travaux dans leur habitation. Voici son avis sur l’achat d’entreprise.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours et votre motivation pour racheter une entreprise ?

J’ai été à la tête d’une entreprise familiale, l’Imprimerie Masset qui éditait également le journal « Spectacle ». L’entreprise a été rachetée par le groupe Vlan dont j’ai été, durant dix ans, directeur de la province de Liège avant de devenir directeur opérationnel à l’échelon national.

J’ai quitté l’entreprise en juillet 2016 car l’âme entrepreneuriale me manquait. Après une parenthèse de quatre mois en tant que directeur commercial et marketing pour un promoteur immobilier, je me suis mis à la recherche d’une entreprise.En septembre 2017, COPILOT m’a proposé une série d’entreprises dont M&J Concept, un portail web qui comprenait plusieurs plateformes dont GO TRAVAUX. Cinq mois plus tard, j’en étais le propriétaire.

Une reprise rapide… Pourquoi avoir choisi ce créneau ?

Premièrement, parce qu’il s’agit d’une forme de publicité, un domaine dans lequel je baigne depuis vingt ans… J’aime la publicité et la communication en général. Deuxièmement, M&J Concept a un véritable potentiel. La publicité digitale est de plus en plus importante et la plateforme – qui a bien été développée par son concepteur puis par Olivier Keutgen – est arrivée à maturité et c’était le moment pour donner un coup d’accélérateur à sa croissance.

Et pourtant, ce ne fut pas le coup de foudre… N’est-ce pas ?

Exact. J’avais dans l’idée de créer une société ou dans reprendre une, quitte à m’orienter vers un tout nouveau secteur. Avec M&J Concept, c’était un changement mais dans un domaine que je maîtrise bien. Cela m’a vite permis de voir les opportunités de croissance et de développement.

J’ai d’abord analysé la proposition de façon détachée. Et puis, plus je me renseignais et plus je trouvais qu’il y avait moyen de développer le concept. C’est donc devenu une évidence au fil du temps. Il fallait saisir cette opportunité !

C’est aussi une belle rencontre avec l’ancien propriétaire, Olivier Keutgen. Le feeling fut bon, la confiance mutuelle. Le timing était idéal pour chacun de nous deux.

Vous êtes à sa tête depuis près d'un an... Qu'est-ce qui a changé ?

Nous sommes là pour permettre aux entrepreneurs d’obtenir des chantiers et d’accroître leur chiffre d’affaires ainsi que leur développement. Depuis mon arrivée à la tête de GO TRAVAUX, et grâce au travail de toute l’équipe, nous avons augmenté notre portefeuille clients de 23%.

Nous avons revu tous nos process et notre stratégie commerciale. Généralement, le changement fait peur aux collaborateurs mais, ici, ce fut tout le contraire : ils se sont adaptés rapidement et avec enthousiasme, ce qui nous a permis d’engranger des résultats encourageants en quelques mois seulement.

S’il n’y a pas d’engagements prévus à court terme, je pense profondément qu’elle peut évoluer et qu’elle n’a pas encore atteint son plein potentiel….La recette qui fonctionne peut être dupliquée en termes de secteurs d’activités ou de régions géographiques.

Comment avez-vous vécu l'ensemble de ce processus de reprise ?

L’acquisition n’était pas compliquée à appréhender. L’ancien propriétaire avait d’autres projets. Quant à moi, j’étais motivé à me lancer dans une nouvelle aventure.
J’ai évidemment été conseillé par un expert-comptable qui m’a aidé à bien cerner les contours de cette transmission. Il est d’ailleurs sain, ne serait-ce qu’en termes d’analyse financière, d’avoir un regard extérieur car reprendre une entreprise est une décision importante.

Quid du financement ?

Grâce à l’aide de mon expert et au plan financier crédible, la banque a rapidement donné son feu vert afin de m’aider financièrement à concrétiser ce projet pour lequel elle a toute confiance.

Quels conseils donner à ceux et celles qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l’achat ?

La question qui fait peur lorsqu’on a en vue le rachat d’une entreprise, c’est le montage financier : quelles garanties personne1les dois-je apporter ? Quelle sera la manne financière minimum à déposer ? … Il faut, je pense, dépasser ces craintes et surtout croire au projet en lui-même. Ces questions ne doivent pas être des barrières. Il y a d’ailleurs des solutions innovantes pour franchir ce type d’écueil comme, par exemple, une intervention de la Sowalfin. Le tout est d’être bien conseillé et accompagné.

Quel a été la plus-value de COPILOT dans le processus ?

COPILOT s’est placée comme intermédiaire, temporisateur… Cette société, spécialisée dans la transmission d’entreprises, donne un avis neutre et prend de la hauteur par rapport à la discussion.

Elle a donc fait en sorte de trouver un deal pour que les deux parties s’y retrouvent, tenant compte des intérêts et des réticences de chacun. COPILOT a pu trouver un terrain d’entente et a permis de franchir des obstacles afin d’obtenir cet accord équilibré.