Go Travaux

D’ingénieur civil à responsable de PME, c’est le pas qu’a franchi Olivier Keutgen en 2014 en rachetant M&J Concept, structure qui propose des portails web dont GO TRAVAUX, plate-forme qui met en relation les entrepreneurs de la construction et les particuliers. Une société qu’il a revendue trois ans plus tard avec l’aide de COPILOT. Il revient pour nous sur cette double opération. Voici son avis sur la vente d’entreprise.

Avant de devenir propriétaire d'M&J Concept, vous avez pas mal bourlingué comme employé puis comme indépendant durant cinq ans ...

Ingénieur civil de formation, j’ai travaillé en Flandre et à l’étranger pour la société de travaux publics et maritimes DEME (Anvers) puis, de retour en Belgique, j’ai participé, comme ingénieur puis chef de projet pour Galère (Liège) à divers projets tels que la réalisation du tunnel TGV de Soumagne.

A côté de l’aspect purement technique que requiert cette fonction, la pratique des langues et la fibre commerciale ont motivé ma réorientation même si j’ai œuvré avant cela durant quatre ans dans une PME liégeoise, spécialisée en travaux publics, pour laquelle j’étais responsable commercial.

En 2009, je change de statut et deviens indépendant en tant que consultant pour une société autrichienne qui cherche à se développer en France et au Moyen Orient. Dans les mois qui suivent, l’envie de reprendre une PME industrielle me titille. J’entreprends des démarches auprès de la SOWACCESS et d’entreprises spécialisées dans la transmission telles que COPILOT pour mieux appréhender le secteur. Mais des entreprises rentables qui correspondent à mes critères, je n’en trouve pas.

J’entreprends alors en 2013 de créer une société de droit marocain spécialisée dans le négoce de produits de construction. J’ai tenté des partenariats avec la Belgique, j’ai décroché un marché public de négoce en Algérie pour une société allemande mais par la suite les démarches administratives ont eu raison de ma bonne volonté.

2014, c'est l'année charnière...

Début 2014, via la SOWACCESS, je suis mis en contact avec un intermédiaire bruxellois pour racheter une PME industrielle à Battice. Je rencontre plusieurs fois les gérants. Avec un associé, nous mettons une option mais on se fait coiffer au poteau.

Une expérience qui vous sert de leçon au moment où la proposition M&J Concept se présente à vous

Exactement. Là, je mets tout en œuvre pour reprendre cette boite liée à la construction mais au sein d’un domaine, le WEB, que je maîtrise moins. Mais, le projet ne me semble pas insurmontable et l’entreprise a le mérite d’être rentable.

Qu'est ce qui vous a plu dans cette entreprise ?

La première année de gestion a été assez décoiffante car cela prenait plus de temps que je ne le pensais. Je suis surtout très heureux d’avoir pu structurer une équipe et avoir fait progresser le produit que son concepteur m’avait légué. Il y a eu des engagements, la mise en place d’un logiciel de gestion… Le côté chef d’entreprise me plaisait mais le secteur d’activité ne me convenait pas suffisamment Je voulais me rapprocher de l’industrie.

M&J Concept est un beau modèle, une plongée dans le monde de l’information mais j’en ai eu vite fait le tour et ai décidé de la revendre après trois ans…

Et c'est à ce stade que COPILOT entre en scène...

Je les avais rencontrés comme candidat acquéreur. J’étais donc dans leur base de données mais je me suis finalement présenté auprès de COPILOT comme vendeur. Bien que cette revente n’intervienne « que » trois ans après son acquisition, COPILOT est intéressée par l’opération et nous décidons d’y travailler ensemble.

Comment COPILOT a-t-il procédé pour faciliter cette reprise ?

On m’avait annoncé qu’une vente prenait entre 6 mois et deux ans. L’information a été distillée en février/mars 2017 et plusieurs candidats se sont rapidement montrés intéressés mais le modèle virtuel, difficilement palpable, en a refroidi plus d’un. Cela a conduit à un été assez calme avant une reprise des contacts avec de nouveaux candidats à l’automne, moment où l’actuel propriétaire s’est manifesté.

Quel regard avez-vous sur l'apport de COPILOT dans cette transmission ?

Ils ont été très réceptifs à mes demandes d’autant que je leur ai mis une certaine pression afin de réaliser rapidement la vente. Je voulais qu’elle s’opère dans l’année. La relance des contacts, intervenue en septembre 2017, conjuguée à un article au sujet de Go Travaux paru dans le Soir, a facilité la communication sur ce dossier mais, leur soutien a été prépondérant. Surtout au moment des négociations.

C'est-à-dire ?

Ils ont joué le rôle de tampon, de véritable intermédiaire afin d’amener vendeur et acheteur à un même niveau de prix tout en soutenant la fréquence des échanges afin de ne pas faire traîner les choses.

Et aujourd'hui, que faites-vous ?

Je suis toujours consultant tout en ayant en parallèle d’autres projets. Je garde dans un coin de ma tête un rachat d’une entreprise dans le monde industriel. Mais, la création d’une société est aussi un projet auquel je pense. Ça mûrit en tout cas…