Toitures Léonard

Rencontre avec Olivier Mewissen (46 ans), entrepreneur autodidacte, qui a acquis, en mai 2018, les Toitures Léonard afin de poursuivre son expansion dans un secteur, la construction, qu’il a appris à maîtriser après avoir passé plus de dix ans dans le domaine médical. Voici son avis sur l’achat d’entreprise.

M. Mewissen, vous avez un parcours assez atypique. Une carrière comme délégué médical avant une reprise de société qui a failli tourner au fiasco...

Effectivement, en 2011, je décide de réorienter ma carrière professionnelle en rachetant une entreprise. Je me renseigne mais peut-être pas suffisamment et je me fais berner par le propriétaire d’une menuiserie. La situation financière est en fait catastrophique et les comptes seront dans le rouge durant trois ans…

Vous maintenez le cap, vous décidez même de déménager. Et, au même moment, une autre opportunité se présente

Nous sommes en 2015 et j’ai effectivement des vues sur un espace de 1.700 m² à Grivegnée afin d’y implanter l’entreprise qui trouve doucement son rythme de croisière et pour laquelle je sors enfin la tête hors de l’eau financièrement.

J’apprends en fait que la menuiserie Siquet, située à Harzé, est à vendre. Son propriétaire arrête. Je décide, un peu par instinct, de faire offre pour le bâtiment que je trouve de qualité tout en reprenant le personnel. Nous tombons rapidement d’accord. En 2015, je deviens donc propriétaire d’une deuxième menuiserie et je déménage ma première menuiserie à Grivegnée. J’en profite pour changer le nom et l’appeler Xyllome.

Et, depuis mai 2018, une troisième société s'est ajoutée à votre portefeuille, les toitures Léonard à Harzé également. Une reprise via COPILOT.

COPILOT et moi, c’est une vieille histoire. Je connais l’entreprise via un de ses administrateurs depuis une petite dizaine d’années. A l’époque, je n’étais propriétaire d’aucune entreprise et j’avais frappé à la porte et expliqué ce que je cherchais, quelles étaient mes envies. Il était alors revenu avec des propositions qui cadraient avec ce que j’avais exposé mais le deal n’avait pu se réaliser. Au fil des ans, nous sommes restés en contact et j’ai signalé que j’étais toujours à la recherche de nouvelles opportunités. Le dossier des toitures Léonard, dans les tiroirs depuis plusieurs années, m’a alors été proposé.

Votre avis sur l'intervention de COPILOT dans ce dossier ?

Ils ont joué leur rôle et tempéré les ardeurs du vendeur qui était trop gourmand et excessif… même s’il a eu ce qu’il voulait. J’espère retravailler avec eux car humainement, cela se passe très bien. D’ailleurs, je les recommanderai toujours à des connaissances qui cherchent une société ou qui n’ont pas de bases en transmission d’entreprises.

Si vous les aviez eu à vos côtés lors de la reprise de votre première menuiserie, vous n'auriez pas été placé dans une situation aussi délicate.

C’est certain mais, aurais-je fait le parcours qui est le mien… Le hasard est ainsi fait. Depuis, je me suis entouré. J’ai un comptable auquel je suis fidèle depuis 7 ans. Il connaît mon histoire, me cadre et me tempère.

Financièrement, vous n'avez eu aucune difficulté à obtenir les crédits nécessaires dans le cadre de l'opération de rachat des Toitures Léonard ?

Nullement. En 10 jours, l’opération était réglée. Vu mes antécédents, les remboursements en temps et en heure et des comptes désormais dans le vert, j’ai obtenu la confiance des banques.

Vous êtes déjà sur un 4e projet...

Effectivement, dès janvier, un nouveau projet verra le jour à Angleur. Je rachète un bâtiment et on part, avec mon associé, ingénieur de formation, de zéro. Toujours dans le secteur de la menuiserie. Je ne me lance plus que dans des projets en association désormais, ce qui était déjà le cas pour le dossier via COPILOT.

Au fait, comment va XYLLOME aujourd'hui ?

Elle compte une quinzaine d’emplois soit le double par rapport à la reprise. On a aussi doublé le chiffre d’affaires et l’entreprise est enfin rentable. Il n’est pas interdit de penser prochainement à des engagements.

Aux Toitures Léonard, les choses sont différentes, la structure et la société sont saines avec un effectif d’une dizaine de personnes.

A défaut de m’enrichir financièrement, ces différentes expériences m’ont enrichi humainement.